L’appel à la mobilisation circule depuis quelques jours sur le net, principalement sur Facebook : Christine Colin, défigurée par un jet d’acide au visage en 2007, à Châtelineau, s’oppose vivement à la libération anticipée de son agresseur, condamné à 10 ans de prison en octobre 2008. Freddy Polomé demandera en effet sa remise en liberté pour la quatrième fois, le 13 décembre prochain, devant le Tribunal d’Application des Peines. Voilà pourquoi sa victime, soutenue par l’asbl Succès, qui lutte contre les violences faites aux femmes, organisera une manifestation sur les lieux du drame (av. Circulaire à Châtelineau), le 10 décembre à 14 h.

Le 4 février 2007, la vie de Christine Colin a basculé à tout jamais. Infirmière et mère de trois enfants, elle venait de rompre avec Freddy Polomé, après une relation d’un an et demi. « Un homme narcissique et mythomane, qui menait une double vie », a-t-elle appris à ses dépens. Cette rupture, Polomé ne l’a pas acceptée : il est revenu à la charge, allant jusqu’à menacer cette dame qui a déposé plainte à… 11 reprises sans que cela n’aie d’effet. Or, dans l’ombre, Polomé ourdissait un funeste projet.

Sachant que Christine Colin promenait son chien tous les soirs dans le quartier de l’Europe à Châtelineau, il l’a attendue patiemment et a surgi de l’ombre pour lui jeter à la tête un verre de coca rempli d’acide. Sous l’effet de ce dernier, l’anorak de la victime a véritablement fondu. Et que dire de son visage…
Hospitalisée durant deux mois et demi, Christine Colin a subi une vingtaine de greffes et souffert de douleurs atroces. « Elles persistent encore aujourd’hui », poursuit la victime qui, quotidiennement, doit endurer de nouveaux traitements. « Je vais chez le kiné pour les étirements du cou. Je fais de l’endermologie sur mes cicatrices. Je dois mettre des électrodes pour mon bras. Moi, j’en ai pris pour perpète. Lui, il sera bientôt libre ».

Condamné par la cour d’appel de Mons à 10 ans de prison en octobre 2008, Freddy Polomé demandera donc sa libération, ce 13 décembre, devant le Tribunal d’Application des Peines. Une remise en liberté que Christine Colin craint comme la peste : « Avant de m’agresser, il m’avait envoyé un SMS, disant qu’il n’aurait que trois ans de prison pour ce qu’il ferait et qu’il aurait tout le temps de réfléchir à ce qu’il me ferait à sa sortie. S’il est libéré, je suis sûre qu’il mettra ses menaces à exécution ».

Pour l’heure, quelque 255 personnes soutiennent déjà Christine Colin sur : http://www.petitions24.net/non_a_la_liberation_anticipee_de_lagresseur_de_christine_colin

F.D.

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