dimanche 20 novembre 2011

Agnès : enquête ouverte pour identifier d'éventuelles défaillances

le 20 novembre 2011 à 18h34 , mis à jour le 20 novembre 2011 à 18h46
Claude Guéant, a annoncé dimanche que le garde des Sceaux, Michel Mercier, avait ordonné l'ouverture d'une enquête pour "savoir s'il y avait eu défaillance ou non" dans le suivi judiciaire de l'assassin présumé de la jeune Agnès, sur Radio France Politique

Devant la polémique naissante, le gouvernement a pris des décisions dimanche dans l'affaire du meurtre de la jeune Agnès. Claude Guéant a annoncé que le garde des Sceaux, Michel Mercier, avait ordonné l'ouverture d'une enquête pour "savoir s'il y avait eu défaillance ou non" dans le suivi judiciaire de l'assassin présumé de la jeune Agnès, sur Radio France Politique. Le ministre de l'Intérieur a évoqué un "drame affreux". Dans un communiqué, le garde des Sceaux a annoncé qu'il réunirait lundi les parquets généraux de Nîmes et Riom.
  • Mort d'Agnès : le suspect était sous contrôle judiciaire

    Le jeune homme en garde à vue dans l'enquête sur la disparition d'une collégienne a été déféré samedi. Il était sous contrôle judiciaire pour agression sexuelle depuis fin 2010. Pour un enquêteur, le corps calciné trouvé vendredi près du Chambon-sur-Lignon est bien celui de la jeune fille.
     
  • Disparition d'Agnès : le suspect admet l'avoir "bousculée"

    Un corps calciné a été retrouvé vendredi soir en Haute-Loire dans un bois, à l'endroit indiqué par le lycéen placé en garde à vue après la disparition d'une adolescente de 14 ans. Le suspect a admis avoir "bousculé" la jeune fille. L'identification du corps est en cours
Haute-Loire: le suspect admet s'être promené avec la jeune fille disparue
  • En garde à vue depuis jeudi notamment parce qu'il présente des griffures au visage, ce lycéen de 17 ans, qui selon LCI a un passé judiciaire, est un camarade de l'adolescente de 14 ans disparue depuis mercredi soir. Le procureur dit n'exclure aucune hypothèse.
    Publié le 18/11/2011 Haute-Loire: le suspect admet s'être promené avec la jeune fille disparue
  • Agnès : la direction du lycée se dit "sidérée" d'avoir ignoré le passé du jeune

    La direction du collège-lycée du Chambon-sur-Lignon s'est dite dimanche "sidérée" de ne pas avoir été informée du passé du lycéen, mis en examen en 2010 pour viol, qui a avoué avoir tué et violé Agnès, collégienne de 13 ans du même établissement.
    Publié le 20/11/2011 Agnès : la direction du lycée se dit "sidérée" d'avoir ignoré le passé du jeune
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Au coeur de la polémique : le suivi judiciaire du suspect, un jeune de 17 ans scolarisé dans le même établissement que la victime. La direction du collège a bien admis avoir su que le lycéen avait fait quatre mois de prison, mais sans en connaître le motif. "Nous n'avons pas à nous immiscer", a déclaré un responsable de l'établissement, Albert Munoz, répondant à un journaliste l'interrogeant sur le fait que cette précision n'avait pas été demandée aux parents du jeune homme lors de l'inscription. "Si la justice dit que ce jeune est réinsérable, c'est notre mission que de pouvoir l'accueillir", a déclaré de son côté Philip Bauwens, directeur du Collège-lycée, déplorant un "cloisonnement" entre institutions qui, selon lui, a conduit à ce drame.

La direction du lycée "sidérée"
Un peu plus tôt, ce même Philip Bauwens avait lancé la polémique en déclarant : "Nous avions des éléments de sa scolarité, mais pas connaissance de son passé judiciaire. On savait qu'il avait eu des ennuis avec la justice, mais on n'en connaissait pas la nature. Et nous n'avions aucun contact avec les services de justice". "La direction a découvert, en même temps que les parents d'Agnès, l'effroyable vérité. Nous avions accepté dans notre établissement un jeune  garçon convaincu de viol", a déclaré de son côté Jean-Michel Hieaux, vice-président du Collège. Il s'est dit "sidéré que, par inconséquence et irresponsabilité, un système puisse permettre à un jeune particulièrement violent d'être accueilli dans un internat mixte, ouvert, en pleine nature". Il a pointé du doigt "ce dysfonctionnement" du système judiciaire qui a permis au jeune homme d'être scolarisé dans l'établissement.
  
Le parquet de Clermont-Ferrand avait coupé court aux questions sur un  possible défaut de suivi de ce lycéen, qui avait été mis en examen pour viol sur une mineure en août 2010 dans le Gard. Le lycéen était soumis à des conditions strictes dans le cadre de son contrôle judiciaire, selon le procureur : il devait être suivi par un psychiatre et par un psychologue dans son établissement, et être scolarisé dans un internat, toutes conditions que remplissait, selon le parquet, ce garçon jugé  "réadaptable, réinsérable et ne présentant pas de dangerosité".

4000 personnes lors de la marche blanche


Dimanche matin, dans la petite ville de Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire, près de 4000 personnes ont rendu hommage à Agnès dans une marche blanche. "Une étoile de plus dans le ciel", "Rest in peace", pouvait-on lire sur deux grandes banderoles tenues par des jeunes. En tête du cortège, la maire Éliane Wauquiez-Motte, et son fils Laurent Wauquiez, ministre de la Recherche et maire du Puy-en-Velay, avançaient, une rose blanche à la main, comme de nombreux participants. A été dévoilée une plaque commémorative fixée à un mur de l'établissement où l'on pouvait lire : "Les habitants du Chambon et les élèves du collège Cévenol en hommage affectueux à Agnès Marin, décédée le 13 novembre 2011 à l'âge de 13 ans". Les parents de la jeune fille, venus de Paris, n'ont pas participé à la marche.
Les élèves se sont étreints en pleurant quand a retenti "Portée disparue", une chanson écrite par des lycéens de l'établissement alors que l'espoir de retrouver Agnès vivante existait toujours. "Why did you leave us alone ?", dit la chanson, écrite en français et en anglais par des élèves de cet établissement international, qui accueille de nombreux élèves étrangers. "Tous les soirs, cette chanson passe en boucle dans nos chambres", a déclaré Tidian Kinda, président des élèves internes, nombreux dans cette établissement sélect qui accueille quelque 200 élèves dont de nombreux pensionnaires.


Quelques photos de la marche blanche de Paris...







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